Hygiène intime : les bons gestes à adopter

Définition : qu’est-ce que l’hygiène intime ?

L’hygiène intime chez la femme, ou toilette intime, consiste à laver ses parties intimes qui correspondent à la vulve et la zone qui entoure l’anus. Il est recommandé de faire une toilette intime une fois par jour, éventuellement deux fois par jour pendant les règles. Le manque d’hygiène intime, tout comme l’excès, peuvent être néfastes pour cette zone fragile, notamment celle du vagin où se trouve la flore vaginale. Découvrez les bons gestes à adopter pour rester propre sans perturber l’équilibre de la flore vaginale.

Choisir les bons produits

Il est préférable de ne pas laver la zone intime avec le produit (gel, savon, huile lavante…) avec lequel vous vous lavez le corps. Utilisez plutôt un savon doux, sans parfum, au pH physiologique. Il existe des soins lavants spécialement conçus pour laver la vulve et l’ensemble de la zone intime. Ces produits respectent l’équilibre de la flore vaginale.

Après votre toilette, n’utilisez pas de parfums ou de déodorants. Si vous remarquez une odeur inhabituelle désagréable provenant de votre vagin, consultez un médecin. Il pourrait s’agir d’une vaginite (vaginose bactérienne, mycose vaginale…).

Nettoyer d’avant en arrière

Après avoir uriné, il faut toujours s’essuyer d’avant en arrière, pour éviter de ramener des germes de la zone anale vers la vulve. C’est la même chose pour la toilette. Nettoyez délicatement la vulve (petites et grandes lèvres) d’avant en arrière, avec un soin lavant adapté à la toilette intime. Ne savonnez pas l’intérieur du vagin.

Lavez ensuite la région anale sans repasser par la vulve. Rincez abondamment à l’eau claire puis séchez la vulve avec une serviette propre et personnelle, en tapotant doucement (ne frottez pas !).

Ne pas nettoyer l’intérieur du vagin

La douche vaginale, qui consiste à injecter un liquide dans le vagin pour le nettoyer, est une pratique inutile et dangereuse pour la santé vaginale. Il faut savoir que le vagin est autonettoyant. En dehors des règles, la muqueuse vaginale est tapissée de sécrétions claires qui la protègent des infections. L’intérieur du vagin est aussi protégé par des bactéries présentes naturellement, c’est ce qu’on appelle la flore vaginale. Il est essentiel de préserver cet équilibre en évitant d’y introduire des liquides ou autres déodorants.

Changer régulièrement ses protections hygiéniques pendant les règles

Une serviette hygiénique ou un tampon porté trop longtemps peut provoquer des désagréments au niveau des parties intimes. En effet, une serviette hygiénique devient un véritable nid à microbes quand elle reste contre la peau durant plusieurs heures. La chaleur, l’humidité et les résidus de sang, de transpiration et éventuellement d’urine, créent un environnement propice à la prolifération de bactéries. Ces micro-organismes peuvent être à l’origine d’irritations, de rougeurs, d’infections urinaires ou vaginales.

Quant au tampon, le garder plus de 6 heures ou toute la nuit multiplie par deux le risque de syndrome de choc toxique, une infection rare mais grave qui survient quand les toxines produites par certaines souches de la bactérie Staphylococcus aureus pénètrent dans la circulation sanguine. Le port d’un tampon pendant plus de 6 heures entraîne la stagnation du sang dans le vagin. Cela crée un environnement propice à la multiplication de la bactérie. Les premiers symptômes du syndrome de choc toxique sont une forte fièvre, des symptômes semblables à ceux d’une grippe (courbatures, mal de gorge) ou de la gastro-entérite (vomissements, diarrhée, maux de ventre, nausées). Ils surviennent de façon soudaine pendant les règles ou peu de temps après. Il s’agit d’une urgence médicale.

Pendant vos règles, mieux vaut porter une serviette hygiénique la nuit.

Ne gardez pas votre serviette ou votre tampon plus de 6 heures d’affilée, même si votre flux n’est pas abondant.

Porter des sous-vêtements en coton

Préférez les sous-vêtements en coton plutôt que ceux en matières synthétiques, et changez-les tous les jours. Le coton absorbe l’humidité tandis que les matières synthétiques favorisent la macération (la peau est dans un environnement chaud et humide), ce qui augmente le risque de prolifération des germes.