Quels désagréments intimes durant la grossesse et le post-partum ?
Des pertes vaginales plus abondantes¹,³
Les pertes vaginales sont plus importantes pendant la grossesse pour plusieurs raisons :
- Le taux d’œstrogènes dans le sang augmente, provoquant une accélération du renouvellement des cellules de la muqueuse vaginale. Les cellules mortes, plus nombreuses qu’à l’accoutumée, sont évacuées dans les pertes vaginales.
- L’augmentation du flux sanguin autour de l’utérus, du vagin et de la vulve, entraîne une congestion de la paroi du vagin, ce qui contribue à la production de pertes blanches.
- L’augmentation du taux sanguin de progestérone stimule la production de mucus par le col de l’utérus, qui est éliminé dans les pertes blanches.
Un risque accru de cystite (infection urinaire) ²
Les infections urinaires, aussi appelées cystites, sont fréquentes pendant la grossesse à cause de la pression du bébé sur la vessie et de la rétention d’urine dans la vessie (stase urinaire). Les principaux symptômes sont des douleurs dans le bas du ventre, une envie fréquente d’uriner et une sensation de brûlure en urinant.
Vaginite pendant la grossesse : quels risques ? ²,⁴
Les vaginites sont des inflammations du vagin et de la vulve. Elles peuvent être liées à une irritation ou à une infection (champignon, virus, bactérie). La mycose vaginale est souvent plus fréquente durant la grossesse et peut être à l’origine d’inconfort vulvaire ou vaginal. Cela s’explique par un changement du pH vaginal, qui est moins acide, favorisant ainsi la prolifération d’agents pathogènes, dont le champignon Candida Albicans.
Les autres types de vaginite (bactérienne, virale, parasitaire) ne sont pas plus fréquentes pendant la grossesse mais elles peuvent avoir des conséquences graves sur le bébé (la contamination se fait pendant l’accouchement). Par exemple, la vaginose bactérienne peut entraîner, si elle n’est pas traitée, une fausse couche ou un accouchement prématuré.
D’où l’importance de consulter un médecin dès l’apparition des symptômes, pour mettre en place un traitement adapté à la femme enceinte.
Les problèmes liés au post-partum⁵
Un accouchement par voie basse peut mettre à rude épreuve le corps de la femme. Des symptômes physiques peuvent survenir après l’accouchement. Ils sont présents le temps que les organes reviennent à un fonctionnement physiologique hors période de grossesse.
Il y a d’abord les saignements par le vagin, des pertes qui correspondent à l’élimination progressive de la muqueuse de l’utérus après la fin de la grossesse. Elles sont tout à fait normales et peuvent durer quelques jours, voire plusieurs semaines chez certaines femmes.
Autre problème fréquent durant le post-partum : les fuites urinaires. En fin de grossesse et après un accouchement, il peut être difficile de retenir l’urine car le périnée a été étirée par le poids du bébé et l’accouchement. Il joue donc moins bien son rôle de continence urinaire. Avec le temps et quelques séances de rééducation périnéale si besoin, tout revient à la normale et les fuites urinaires cessent.